Publié dans Economie

Aivo Handriatiana Andrianarivelo - « Priorité à la stabilité de l’ariary »

Publié le vendredi, 03 février 2023
Aivo Handriatiana Andrianarivelo - « Priorité à la stabilité de l’ariary » Crédit photo : Présidence

Fraîchement nommé gouverneur de la Banque centrale de Madagascar (BFM), Aivo Handriatiana Andrianarivelo considère la maîtrise de l’inflation et la stabilisation de la situation de la monnaie nationale comme étant ses principaux objectifs durant le temps de son mandat à la tête de la BFM. Ayant prêté serment hier à la Cours suprême à Anosy devant les plus hautes autorités étatiques et la haute sphère économique du pays, le gouverneur compte ainsi redorer le blason de l’ariary qui a été, ces temps-ci, plus que malmené. En effet, face aux monnaies de référence que sont le dollar et l’euro, la monnaie nationale a enregistré l’une de ces plus fulgurantes dépréciations durant les derniers mois.
Effectivement, le seuil des 5.000 unités de la monnaie nationale équivalant à 1 euro a été presque atteint au début du mois de janvier pour se stabiliser présentement vers les 4.600 unités. Un phénomène qui n’a de précédent que la situation de l’ariary au début des années 2000, plus précisément en 2004 où l’euro était passé de 1.000 ariary à 3.000 ariary en l’espace de deux mois, et ce malgré la crise de 2002 où l’ariary n’a subi que de faibles impacts causé par les grèves. Bref, cette situation est en grande partie générée par la hausse de la demande interne de l’euro pour assurer les opérations d’importation durant la période de fin d’année, explique un économiste. Mais elle pourrait également résulter du redressement de l’euro face au dollar avec l’atténuation de la crise de l’énergie au niveau international.
Importation
Depuis 2003 et 2004 et jusqu’à aujourd’hui, nous constatons toujours une tendance à la hausse de la demande en importation qui n’a jamais pu être satisfaite par rapport à la capacité d’exportation du pays. En parallèle, notre flux d’Investissement direct étranger (IDE) peine à combler cette situation malgré que l’on soit dans un régime de change flexible avec une forte mobilité des capitaux. Le manque d’incitation pour les IDE, et donc de rentrée des devises, ainsi que notre capacité d’exportation n’arrivent pas à combler l’offre de devises disponible sur le marché interbancaire par rapport à nos besoins en importation. Ce qui pourrait, au final, apporter des risques d’inflation importés en plus de l’inflation interne déjà existante sur le marché local.
En réalité, les importateurs se réfèrent aux valeurs de départ des marchandises et par rapport aux prix en euros ou en dollars. Si la valeur de ces monnaies de référence est en hausse, il est logique que cela impactera inévitablement sur la valeur des marchandises importées et qui seront achetées avec l’équivalent en ariary qui est en déclin. Impact qui sera ainsi répercuté sur le pouvoir d’achat du consommateur final. Face à cela, des solutions structurelles peuvent être avancées, notamment le renforcement et l’amélioration de l’environnement des affaires afin d’inciter encore davantage d’IDE et de flux de capitaux étrangers. Il s’agit d’assoir la viabilité du marché financier pour pouvoir s’armer face aux risques de change. Par exemple, si une entreprise est effectivement cotée en bourse, cette dernière sera ainsi valorisée selon les fluctuations des monnaies de référence et par rapport à la valeur de l’ariary avec sa volatilité.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Constat accablant
    Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille. L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables…

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